La lettre de l'Arist
2016, l’Arist passe au vert
La recherche permanente de solutions d’inclusion des personnes déficientes intellectuelles n’exclue pas de s’intéresser dans le même temps à d’autres grands sujets de société. Et quand ce sont nos équipes qui nous ouvrent la voie, la démarche devient toute naturelle. En 2016, l’Arist s’engage avec l’acquisition de voitures électriques à chaque renouvellement de véhicule destiné à la circulation urbaine.
Après le sport, l’art !
L’assemblée générale de l’Arist qui vient de se tenir, constitue un rendez-vous institutionnel annuel incontournable dans la vie d’une association. Ainsi chacun a pu prendre connaissance des actions 2015 de la vie de l’Arist et de ses établissements mais également des orientations pour les prochains mois. Parmi ceux-ci : l’organisation des journées mondiales de la trisomie en mars 2017 à Grenoble et le développement des activités « théâtre » conduites au pôle Adultes.
Le récent remaniement ministériel n'a pas bouleversé le champ du handicap. Cette stabilité doit permettre aux associations de poursuivre le dialogue sur l'intégration scolaire, la fracture numérique, l’accès à la culture, aux pratiques sportives … autant de sujets qu’à notre modeste échelle, nous tenterons de faire progresser avec la participation des bénévoles, de nos professionnels, des usagers et leurs familles.
Avancer ensemble sur le chemin de l’innovation sociale
Si les réponses apportées en matière d’accompagnement et de prise en charge des personnes handicapées en France marquent le pas ces derniers temps, le chantier de l’adéquation entre les besoins et les solutions est loin d’être réglé. Qu’il s’agisse des orientations par défaut, volontaires ou consenties, qu’il s’agisse des maintiens de situations de type « amendement Creton » ou pire encore, de jeunes sans solution, à la maison.
La formidable journée que nous ont permis de vivre les sportifs de haut niveau le 28 avril dernier, résonne encore aujourd’hui dans le quotidien de nos réflexions. Qu’il s’agisse du parcours scolaire, de l’acceptation dans les centres de loisirs, voire même du PIPS (Projet pour une insertion sociale et professionnelle choisie et réussie), le handicap est bien souvent synonyme d’une course de fond. Pour les familles, pour les professionnels, c’est une épreuve faite de petites avancées jour après jour, de grands défis aussi, de déceptions parfois et toujours de nouveaux challenges.
Cette Lettre a été réalisée par 4 lycéens de l’Itec Boisfleury, un établissement privé sous contrat de l’agglomération grenobloise. Après avoir participé à une action de communication pour notre association l'Arist (Association de Recherche et d’Insertion des Trisomiques), ils ont décidé de sensibiliser leurs camarades lycéens. Ils m’ont proposé de publier la lettre de notre association sous forme de numéro « spécial lycéens ».
Au nom du conseil d’administration, je vous présente nos meilleurs vœux de santé et de réussite dans vos projets. La triste actualité de ce début d’année a bouleversé l’ambiance festive qui préside à cette période des vœux. A peine les feux d’artifice du jour de l’an éteints, notre démocratie a été secouée par des attentats visant nos libertés.
L’innovation sociale au cœur du projet PIPS
Étrangement, l’actuelle perte de repères que nous décrivent les sociologues, nous aide à prendre conscience du confort dans lequel nous vivons. Et c’est dans les pays en voie de développement que nous pouvons chercher l’inspiration d’un mieux être, d’un mieux vivre ensemble. Pour certains d’entre eux qui ne connaissent que la crise depuis de nombreuses années, les solutions sont venues de la solidarité puis de partenariats et de mutualisations.
La liste d’attente : une réponse inadaptée
Vous connaissiez les orientations par défaut à l’école, et bien voici le modèle pour adultes : la liste d’attente. Comment appeler autrement ce phénomène qui consiste à refuser des orientations sans lendemain faute de place ? Les chiffres sont connus : 10 000 personnes en situation de handicap étaient en liste d’attente en France en 2009 (source AFP), essentiellement dans les domaines du handicap mental et psychique. Il faut créer des places en ESAT et dans des dispositifs adaptés similaires. Nous savons que le marché de l’emploi n’est pas propice, mais la crise ne peut pas tout justifier.
Le dépassement de soi serait-il communicatif ?
Selon les chiffres officiels, le nombre de licenciés à la FFSA a été multiplié par 4 en 7 ans en Isère (source CDSA38). La dernière saison hivernale nous a donné la mesure de cette évolution par la pratique sportive qui procure des bienfaits jusque dans la socialisation de nos jeunes. Quelque soit l’enjeu, le spectateur est frappé par cette volonté de se dépasser, plus que de se mesurer aux autres.