Apprentissage et mémoire chez l’enfant et l’adulte avec trisomie 21 - A.Comblain
Si le profil langagier des personnes trisomiques 21 est de mieux en mieux connu et décrit, certains aspects du développement et du fonctionnement cognitif des personnes atteintes demeurent encore peu étudiés. Ainsi, les conséquences de la présence d’un chromosome surnuméraire dans leur patrimoine génétique, sur des domaines tels que le développement mnésique, les apprentissages académiques (lecture et arithmétique) ou la problématique du vieillissement cognitif restent peu étudiés et encore sujets à controverse. Même si depuis plusieurs décennies, on sait que la mémoire à court terme verbale des personnes trisomiques 21 est déficitaire, son fonctionnement exact et les conséquences de ce déficit sur le développement d’autres domaines comme le langage oral et la lecture restent relativement peu explorés en regard des nombreuses études descriptives sur les déficits observés dans la maîtrise langage oral. A l'heure ou l'inclusion des personnes atteintes d'une déficience intellectuelle devient une pratique de plus en plus courante et recommandée, il semble essentiel d'approfondir notre connaissance du développement cognitif de ces personnes de manière à mettre en place des moyens adaptés au sein des classes et de potentialiser apprentissages. Par ailleurs, la problématique du vieillissement et plus particulièrement de l’incidence de la maladie d’Alzheimer est devenue, de par l’espérance de vie accrue des personnes trisomiques 21, un sujet de recherche de plus en plus développé.
Annick COMBLAIN
Diplômée en Logopédie (orthophonie) en 1989, Docteur en Logopédie (1996) de la Faculté de Psychologie, Logopédie et Sciences de l'Education de l'Université de Liège.
D'abord, Assistante puis Chargé de cours adjoint dans le service de Psycholinguistique du Pr. Jean A. Rondal (1989-2006)
Ensuite Chef de Cabinet du Recteur de l'ULg (2005-2015) tout en étant collaborateur scientifique du service Neuropsychologie du langage et des apprentissages du Prof. Martine Poncelet.
Actuellement Chargé de Cours et responsable du service Langage et déficience mentale.
Par ailleurs, membre du Conseil Scientifique et co-directrice de la Maison des Sciences de l'Homme de l'ULg
Domaines de recherche essentiellement axés sur le développement des fonctions langagières et cognitives des personnes présentant une déficience intellectuelle modérée et sévère (principalement étiologies génétiques) – Etudes intersyndromiques du développement du langage.